Les Archives diplomatiques voient le jour en 1680 avec Charles Colbert de Croissy, secrétaire d’État aux Affaires étrangères auprès de Louis XIV. A l’époque, les monarques de France comme d’Angleterre encouragent une collecte systématique des papiers laissés par les ambassadeurs et leur regroupement dans un dépôt d’État.
Charles Colbert de Croissy décide de faire relier ses correspondances avec les pays étrangers ainsi que celles de ses prédécesseurs. Cette initiative, destinée à assurer la continuité de la politique étrangère de la France, constitue l’origine du fonds des Archives diplomatiques.
Les multiples transferts des Archives diplomatiques
En tant que gardien de la mémoire diplomatique du royaume, Charles Colbert de Croissy travaille à imposer un dépôt systématique des papiers des ambassadeurs mais aussi à élaborer une réflexion sur les méthodes de classement de ces archives.
Si les Archives diplomatiques sont d’abord entreposées au Louvre, puis à l’hôtel des Affaires étrangères et de la Marine à Versailles, elles rejoignent Paris et s’ouvrent à la consultation à partir de 1830 sous l’impulsion de l’historien Auguste Mignet.
En 1845, la Chambre vote la construction d’un bâtiment : le Quai d’Orsay. Les Archives diplomatiques y sont transférées en 1863 et recouvrent près de quatre siècles de diplomatie.
L’autonomie des Archives diplomatiques
Malgré la création des Archives nationales par un décret du 7 septembre 1790, l’indépendance des Archives diplomatiques a été maintenue, les diplomates ayant réussi à faire valoir la nécessité d’avoir sous la main les papiers des négociations de leurs prédécesseurs. L’autonomie des archives des ministères des Affaires étrangères et de la Défense par rapport au Service interministériel des archives de France (SIAF) est aujourd’hui consacrée par le Code du Patrimoine.
Au fil des années, les locaux du Quai d’Orsay et les sites de dépôts apparaissent comme inadaptés aux normes de conservation et à la quantité des archives. La décision est alors prise de les transférer dans un nouveau centre à La Courneuve, le but étant de faire face aux besoins d’archivage des prochaines années. Au total, le fonds patrimonial abrite, entre autres, des dépêches transmises par les ambassadeurs et les consuls depuis le XVIème siècle, des traités signés par la France remontant du XVème siècle à nos jours et des documents autographes signés par plusieurs grands noms de l’Histoire de France tels que Richelieu, Chateaubriand et le Général de Gaulle. Ces documents s’étendent sur plus de 70 km en linéaire.
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